Bioéthique catholique

Page expliquant la position de l'Église catholique sur différents sujets de bioéthique (relations, mariage, sexualité, dépendance, famille, vie sociale).


Introduction

Cette page aborde un grand nombre de questions liées à l'éthique de la vie (le couple, la procréation, l'éducation, les dépendances, le travail et la fin de vie). Elle cherche à expliquer le point de vue de l'Église catholique sur ces questions d'une manière abordable, même à ceux qui ne connaissent pas la foi chrétienne et n'ont pas étudié la théologie ! Les enseignements de l'Église ont en effet une portée universelle peuvent éclairer mêmes ceux qui ne sont pas chrétiens.

Les questions de bioéthique sont souvent limitées à l'euthanasie et la recherche sur l'embryon, mais le sujet s'étend également à tous les cas où la dignité de l'être humain est remise en question, notamment dans l'avortement, la procréation médicament assistée et la contraception, cas qui découlent des relations dans le couple et donc du mariage et de la vie sexuelle et affective. Agir bien envers la vie humaine repose donc essentiellement sur la manière de vivre correctement les relations entre personnes, qui doivent être fondées sur le respect et sur l'amour.

Vie affective et engagement

Les sentiments

Les sentiments que l'on éprouve pour les autres vont nous permettre de définir notre relation à eux. Dans le cas du sentiment amoureux, il s'agit d'un état qui n'est généralement pas volontaire et résulte d'une attirance que l'on a pour l'autre (pour son physique, son esprit, sa manière d'être, sa spiritualité...). Cet état est souvent passager et est à distinguer du fait d'aimer, qui est le résultat d'un engagement et d'une décision. Le sentiment amoureux et l'attirance mutuelle rendent possible la rencontre des personnes, mais ils ne sont pas suffisants pour établir une relation stable et durable ! L'amour est l'unité dans l'altérité. Il doit se développer et se construire à deux.

On distingue généralement trois types d'amour, désignés par leurs noms grecs :

De même, l'amour humain est appelé à mûrir en suivant des phases correspondant à ces types d'amour :

Une autre manière de le formuler est la suivante :

À tous les stades de l'amour, il est primordial d'aimer l'autre en tant que personne, ce qui implique non seulement de respecter l'autre mais aussi, comme le formule la doctrine personnaliste, de ne jamais utiliser l'autre comme un moyen mais de toujours chercher à le faire grandir. C'est pour cela que l'amitié désintéressée a tant de valeur et doit être recherchée et cultivée.

L'amour et les sentiments amoureux ont une importance considérable dans la vie de foi de chaque personne. En effet, l'amour vient de Dieu, il est voulu par Lui et aide à Le connaître.

Les fiançailles

L'Église croit les futurs époux capables de s'engager pour toute la vie et donc de formuler un choix et de l'assumer. Pour cela, il est plus que nécessaire de développer une connaissance approfondie de l'autre, de prendre le temps de découvrir l'autre. Surtout dans le cas d'une première relation, il est important d'appréhender les différences entre homme et femme : nous n'avons pas les mêmes attentes, ne réagissons pas de la même manière dans les mêmes situations, etc. Apprendre à connaître l'autre passe donc par mieux comprendre le sexe opposé.

Les fiançailles sont un temps de discernement et de préparation en vue du mariage. L'important est de bien connaître l'autre et également de savoir à quoi l'on s'engage par le mariage. Parmi les sujet à aborder, les plus essentiels sont la foi (Qui est Dieu pour moi ? Quel impact ma foi a-t-elle sur ma vie ?), les enfants (En voulons nous beaucoup/peu ? Comment allons-nous les élever ?), l'argent (Comment allons-nous gérer notre argent ? Quelle place allons-nous lui donner dans notre vie ?), la famille (Quel rapport ai-je et aurai-je avec la famille de mon futur conjoint ? Quelle place donnerons-nous à notre famille vis-à-vis de nos engagements professionnels et associatifs ?), les amis (Quelle relation avons et aurons-nous avec nos amis respectifs actuels et nos amis communs futurs ?), nos expériences passées (épreuves, joies, grandes étapes de nos vies, expériences sentimentales...), la sexualité (Qu'est-ce que j'en attends ? Comment allons-nous encourager/retarder les naissances ?). Il n'est ni nécessaire ni souhaitable que les fiancés aient la même opinion sur tous ces sujets, mais qu'il soient conscients de ces différence et que celles-ci servent à enrichir leur relation.

Il est bon que les fiancés élaborent un projet de couple : quels sont les buts de leurs vies ? Comment vont-ils les laisser évoluer ? Comment vont-ils s'aider mutuellement à les atteindre ?

Connaître l'autre n'implique pas d'avoir eu ensemble des relations sexuelles. Si le sujet doit bien sûr être abordé, les actes eux-mêmes, avant le mariage, d'une part détruisent le sens de l'engagement (pourquoi se marier si l'on se donne déjà totalement à l'autre ?) et d'autre part créent un lien extrêmement fort qui annule la liberté de choix du couple : plus le lien est fort, plus le briser est douloureux dans le cas où le mariage n'a pas lieu. Les actes sexuels pendant les fiançailles empêchent un vrai discernement qui est justement l'intérêt des fiançailles. Il faut donc voir l'abstinence avant le mariage non pas comme un interdit mais comme une opportunité d'exercer mieux sa liberté.

Enfin, il faut faire attention à l'idéalisme : il faut être conscient que les problèmes VONT arriver tôt ou tard dans le couple. Les époux vont blesser l'autre et être blessé par lui/elle, à un moment ou à un autre de la relation. Le sentiment amoureux n'est que passager et, tôt ou tard, des difficultés, peut-être graves, apparaîtront dans nos vies et notre relation. Il ne s'agit pas de pessimisme mais de réalisme. Les futurs époux doivent être conscients qu'il est certain que les difficultés arriveront. Ils ne peuvent les imaginer ni même savoir ce qu'ils seront eux-mêmes ou ce que sera l'autre dans 30 ou 50 ans. Ils doivent développer une confiance suffisante pour faire (ou pas) le choix de vivre cela à eux deux.

Le mariage

Le mariage civil

Le mariage civile n'est pas à prendre à la légère, même dans le cas où il est vu comme une nécessité pour un mariage chrétien. Il est un engagement devant témoins, un acte libre, résultat d'une décision et pas du hasard, des pulsions ou de contraintes extérieures.

En France, le mariage civil est hérité du mariage chrétien, mais celui-ci a mis du temps à s'imposer à la société. À d'autres époques ou en d'autres lieux, le libre consentement des époux n'est pas nécessaire, le bonheur à deux n'est pas le but, la polygamie est parfois admise et le mariage n'est pas irrévocable. À la Révolution française, ses modalités ont changé (divorce), mais Napoléon l'a ensuite restauré plus semble à celui de l'Ancien Régime. Il s'éloigne peu à peu du mariage chrétien depuis l'autorisation de la contraception en 1967, le rétablissement du divorce par consentement mutuel en 1975 et l'ouverture aux couples de même sexe en 2013.

Le couple fonde un nouveau foyer, qui doit instaurer une juste distance avec ses parents et qui accueillera des enfants. La famille est le socle de la société et également son avenir, ce qui explique et justifie la protection accordée par l'État aux couples mariés et que l'État encourage cet état de vie en le reconnaissant et par des avantages, notamment fiscaux. Cette reconnaissance et cette protection permettent aux couples d'élever leurs enfants dans de bonnes conditions et d'assurer leur avenir. Le mariage civil n'est donc pas une reconnaissance sociale de l'amour mais une institution destinée à assurer l'avenir de la société. Cette définition ne correspond pas au cas des personnes de même sexe, ne serait-ce que parce qu'aucun enfant ne naîtra d'eux/elles deux.

Le mariage chrétien

L'Église a développé une véritable théologie du mariage. Du point de vue théologique, le mariage est un sacrement. L'amour du couple est transcendant car le couple uni par l'amour est à l'image de Dieu. Ainsi, l'amour humain s'accorde et s'affine pour devenir peu à peu une image de l'amour de Dieu. Comme l'écrit Saint Paul dans sa Lettre aux Éphésiens, « soyez soumis les uns aux autres ; les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus [...] Vous, les hommes, aimez votre femme à l'exemple du Christ : Il a aimé l'Église, Il s'est livré pour elle » (Ep 5, 20-33). L'amour des époux doit être à l'image de l'amour qui unit le Christ et l'Église : dans le don total et l'obéissance. La soumission dont parle Saint Paul sera réciproque, si l'amour est véritable. Les époux, par leur amour et par leur vie, témoignent au monde de l'amour du Christ. L'union des époux doit rendre visible la nature même de Dieu. Dans ce sacrement, Dieu lui-même s'engage comme et avec les mariés. C'est la raison pour laquelle le mariage est indissoluble : Dieu ne reniera jamais son engagement aux côtés du couple.

Comme chaque baptisé, les époux ont pour vocation la sainteté (donc le bonheur). Le mariage est une vocation particulière, au même titre que la vie consacrée. L'homme ne devient lui-même qu'en aimant et en se donnant et c'est là qu'il est à l'image de Dieu. Les époux veulent s'aimer de manière inconditionnelle, même dans les moments de détresse. Le vrai amour est de communier à l'autre dans les joies ET les difficultés, comme le Christ en croix aime l'humanité. La déclaration d'intention et la prière des époux sont des documents obligatoires pour le mariage chrétien et définissent l'engagement des époux l'un envers l'autre, devant Dieu. Les époux se disent mutuellement (déclaration d'intention) puis disent à Dieu devant la communauté (prière des époux) comment ils comprennent le mariage et comment ils veulent le vivre. Cette décision du mariage, une des plus importantes de toute la vie, doit être confiée dans la prière.

Les époux peuvent constater que le mariage est leur vocation quand ils remarquent que l'amour qu'il ressentent est issu de plus grand qu'eux, qu'ils sont faits non seulement pour le bien mais pour quelque chose de grand, le meilleur, quelque chose qui les dépasse. Les époux sont chacun invités à trouver Dieu en l'autre : chaque conjoint devient le chemin privilégié de l'autre vers Dieu et a pour vocation de mener l'autre à Dieu. Cela se fait dans la vie commune, la prière en couple, l'union charnelle, l'accueil d'enfants, l'action féconde auprès de l'entourage (famille, pauvres, associations, Église, enseignement, etc.).

Le mariage chrétien n'est pas une protection contre le fait de tomber amoureux de quelqu'un d'autre ni d'être tenté de tromper son conjoint. Il ne va pas, comme par magie, faire que le couple ne voudra jamais divorcer.

Le mariage chrétien possède quatre caractéristiques qui sont des conditions sans lesquelles le mariage n'est pas valide. Ces conditions doivent être remplies au moment de l'échange des consentements. Ce sont aussi les quatre buts auxquels s'engagent tous les époux chrétiens par le sacrement du mariage. Le mariage n'est valide qu'après le don des corps.

Ce sont ces conditions (principalement la fécondité et l'indissolubilité) qui rendent le mariage chrétien fondamentalement différent du mariage civil français, qui permet le divorce et la contraception.

En plus de ces quatre conditions indispensables, le mariage chrétien s'appuie sur de nombreux socles parmi lesquels :

Parmi les outils indispensables dans le mariage, on peut citer :

Le divorce et le remariage

Dans l'Évangile selon Saint Matthieu, Jésus déclare à propos du mariage : « Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas. » (Mt 19, 4-8). Le divorce, c'est-à-dire la séparation définitive des époux, est contraire aux engagements et conditions du mariage chrétien. Cette rupture définitive est un mal en soi car elle empêche le pardon. Elle est contraire aux intérêts des enfants. Dans les situations difficiles, l'Église permet la séparation du couple, mais celui-ci reste marié. Cette séparation doit être temporaire et en vue d'une réconciliation.

L'Église ne peut autoriser des personnes divorcées à se remarier, lorsqu'elles se sont mariées devant Dieu. En effet, le divorce ne supprime pas le mariage décidé librement devant Dieu. Puisque Dieu s'engage aux côtés des époux dans le sacrement du mariage, Il ne peut pas se défaire de cet engagement. Une personne divorcée est toujours mariée devant Dieu à son premier conjoint. Se remarier ou vivre en concubinage avec une autre personne constitue une situation d'adultère. Autoriser un remariage à l'Église reviendrait à autoriser la polygamie. On entend fréquemment que les personnes divorcées n'ont pas accès aux sacrements, ce qui est faux. Seules les personnes remariées ou vivant en concubinage sont dans un état qui les empêche d'accéder à la Communion.

Les personnes de même sexe

L'expression « mariage de couples homosexuels » est extrêmement mal choisie. Premièrement, la réalité désignée par cette expression ne correspond pas à celle du mariage, qui est l'union d'un homme et d'une femme conduisant à la fondation d'une famille où naîtront des enfants. Deuxièmement, le mot « couple » implique la différence des sexes. Enfin, la loi ne fait pas référence à l'« orientation sexuelle » mais concerne les personnes de même sexe. Ainsi, deux hommes ou deux femmes peuvent bénéficier des mêmes droits fiscaux que les couples mariés, sans avoir nécessairement l'intention de fonder une famille. Le terme « noce gay » paraît plus approprié.

Le premier argument en faveur de la légalisation de la noce gay est que chacun a le droit à la reconnaissance par l'État de son amour. Cela sous-entend que s'aimer est suffisant pour se marier et que le mariage n'est qu'une reconnaissance sociale de l'amour. Or, il n'en est rien. D'abord, l'État n'est absolument pas concerné par les sentiments des citoyens. Il se contente de reconnaître qu'un couple veut fonder une famille et donne un cadre légal à cette situation du fait que des enfants vont naître de cette union. Le mariage est donc une reconnaissance par l'État de la fécondité naturelle des couples et de la capacité du modèle familial à encourager l'éducation des enfants.

Ensuite, ce même argument est applicable à n'importe quelle situation où l'on décide de parler d'amour : au nom de quoi l'État ne reconnaîtrait-il pas l'amour d'un groupe de personnes (polygamie, polyandrie, échangisme...), d'un adulte pour un enfant consentant (pédophilie), de deux membres d'une même famille (inceste, consanguinité), d'une personne pour un animal (zoophilie) ou un objet, etc. ? Après tout, pour que tout le monde soit heureux, il faut que chacun puisse vivre légalement la sexualité qui lui correspond.

La loi reconnaissant le mariage d'un homme et d'une femme a été jugée discriminatoire, car elle interdisait soit-disant le mariage des personnes homosexuelles. Or, l'État ne s'intéresse pas plus à l'orientation sexuelle de ses citoyens qu'à leurs sentiments. Il n'a jamais été interdit aux personnes homosexuelles de se marier et elles ont toujours pu le faire dans le cadre légal, qui est le même pour tous : toute personne majeure peut se marier avec une personne consentante du sexe opposé pour peu qu'aucune ne soit déjà mariée et qu'elles n'aient pas de lien de parenté trop étroit. Lorsqu'elle ne permet pas de marier des personnes de même sexe, la loi n'est pas discriminatoire, puisqu'elle considère différemment des situations différentes.

Les conséquences morales de la loi sont énormes. Tout d'abord, on peut y lire une volonté de tout contrôler par des lois, c'est-à-dire de forcer par la loi deux situations différentes (le mariage et la cohabitation de personnes de même sexe) à être identiques, même si cela nie la nature humaine et la réalité. Or, quoi qu'en dise la loi, il existera toujours une différence fondamentale entre deux personnes de même sexe et un couple : l'altérité sexuelle qui est indispensable pour procréer et donc pour fonder une famille. L'État outrepasse son rôle et s'estime tout puissant en affirmant que la réalité est telle qu'il l'a décidé.

La demande de quelques militants des « droits des homosexuels » est donc paradoxale : sous prétexte que leur sexualité est différente de celle des autres, ils revendiquent le droit qu'une loi spécifique soit votée pour qu'ils puissent enfin « être comme tout le monde ». Cela revient à exiger de la loi qu'elle nie la réalité. La seule raison d'être de cette loi est de reconnaître identiques des situations différentes ; si ces situations n'étaient pas différentes, la loi ne serait pas nécessaire. Il s'agit de forcer la loi à définir la réalité, ce qui est une gigantesque illusion, semblable à une loi qui voudrait inverser le sens de rotation de la Terre. Jamais une loi humaine n'a pu ou ne pourra changer quoi que ce soit aux lois de la physique ou de la biologie. Il existe une réalité objective, qui surpasse infiniment la loi.

Un autre paradoxe est que l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe devrait avoir lieu pour « abandonner enfin l'héritage judéo-chrétien ». C'est un paradoxe puisque ce même mariage est directement issu du modèle chrétien du mariage (monogamie, respect mutuel...), très différent de ce qu'il était dans l'Antiquité gréco-latine ou encore le monde musulman (polygamie, non-choix, domination des hommes sur les femmes) ou même en Asie (nécessité sociale qui n'a pas pour but le bonheur et peut être décidé par les parents).

La première conséquence est que la loi affirme aux duos de personnes de même sexe qu'ils fondent une famille en se mariant, ce qui est faux. Ici, la loi leur ment. Désigner par le même mot deux situations différentes est objectivement un mensonge. Ensuite, légaliser, c'est normer. La nouvelle définition du mariage qu'impose la loi définit le couple marié et la cohabitation de personnes de même sexe comme des situations aussi souhaitables l'une que l'autre ; de même, les familles « traditionnelles » sont d'après la loi un cadre aussi souhaitable pour les enfants que l'éducation par deux adultes de même sexe. Cette situation induit un bouleversement de la civilisation dont la portée n'a pas été évaluée et dont les conséquences sont encore inimaginables aujourd'hui.

D'une part, la loi nie la définition du mariage en la modifiant : le mariage n'a alors pas plus de valeur que la simple reconnaissance sociale de l'amour. Cette suppression par la loi du sens du mariage est une insulte aux couples mariés à qui la loi affirme que leur situation n'est pas différente de celle de deux personnes de même sexe qui cohabitent. D'autre part, la loi affirme que la réalité du mariage correspond à ce que vivent les duos de personnes de même sexe et les enferme donc dans une définition qui ne leur correspond pas. Elle réduit l'homosexualité à la situation que vivent les couples homme-femme en ignorant totalement ses spécificités et nie donc que l'homosexualité est une sexualité particulière, ce qui est une violence faite aux personnes homosexuelles. La combinaison de ces deux mensonges indique finalement que l'État instrumentalise le mariage pour « normaliser » l’homosexualité.

Ainsi, s'opposer à cette loi n'est pas en soi un acte homophobe, bien au contraire : refuser la négation du sens du mariage et défendre la famille est essentiel pour protéger l'avenir de la société. Reconnaître la spécificité du désir homosexuel et vouloir que la situation des couples mariés et celle des personnes de même sexe, qui sont différentes, soit reconnues comme telles par la loi, c'est protéger les personnes homosexuelles du législateur qui les enferme dans un cadre qui ne leur correspond pas et qui leur ment.

Reconnaître la même valeur et encourager légalement de la même manière la vie commune pour les couples et les personnes de même sexe ne va pas dans l'intérêt de la société. Celle-ci a intérêt à encourager le mariage pour perdurer. La société, par la loi, encourage le mariage, parce qu'il est profondément bon pour la famille ; en élargissant le mariage à deux personnes de même sexe, elle affirme unilatéralement que cela est bon pour elles, sans tenir compte du fait que le couple est ouvert à la vie et a pour but la fondation d'une famille alors que la noce gay a pour but de répondre à un désir affectif et sexuel détaché de la procréation.

La loi ne prétend pas seulement changer la définition du mariage, mais également celle de la famille. En effet, lorsque deux personnes de même sexe élèvent un enfant, il est nécessaire et inévitable qu'une tierce personne (au moins) soit impliquée. Quoi qu'en dise la loi, dans une telle situation, l'enfant en question a au moins trois (voire quatre) parents. Jusqu'à présent, une telle situation, qui existait, était considérée comme exceptionnelle. La poser, par la loi, comme une norme et faire croire à la société que cela est une bonne solution est un mensonge institutionnel.

La décision a pourtant été prise unilatéralement par un groupe politique au nom d'une promesse de campagne. Ceci constitue encore un faute morale majeure, puisque la loi est censée servir l'intérêt général, donc ici l'avenir de la société et le bien-être des enfants et pas des intérêts particuliers. Légiférer pour faire plaisir à une minorité sans tenir compte de l'intérêt général est un cas d'égalitarisme irresponsable.

Le projet de loi soumis aux chambres remplaçait les termes de « père » et « mère » par « parents », c'est-à-dire par l'indifférenciation sexuelle. Cela revient à imposer l'idéologie du genre à tous les couples, et à redéfinir globalement le mariage, sans considérer les questions de bioéthique sous-jacentes. Sous prétexte de donner un droit à une catégorie de personnes, l'État nie par la loi la différence sexuelle, sans concertation.

En ce qui concerne l'adoption, la situation est également critique. Par définition, l'adoption par les couples mariés est une réponse exceptionnelle à une situation exceptionnelle (la non fécondité) et n'est donc pas la normalité. Permettre l'adoption d'un enfant par deux personnes de même sexe revient à compenser une situation qui n'est pas exceptionnelle (la non fécondité d'un duo de personnes de même sexe n'est pas un dysfonctionnement mais une situation normale et connue d'avance). Que deux personnes de même sexe prétendent se marier pour fonder une famille est un non sens du fait que cette non fécondité connue et irrémédiable.
L'autorisation de l'adoption pour permettre aux personnes de même sexe de devenir des « couples normaux » est de la poudre aux yeux. Le nombre d'enfants ayant besoin d'une famille étant très inférieur au nombre de couples pouvant adopter, il est illusoire de penser que les personnes de même sexe pourront ainsi « fonder une famille ». L'argument souvent entendu que cette adoption permettra aux enfants orphelins de bénéficier de plus d'amour est fallacieux. D'abord, l'adoption par les personnes de même sexe n'est pas nécessaire pour cela puisqu'il y a déjà bien plus de familles en attente que d'enfants à adopter. Ensuite, si le but est réellement le bien de l'enfant, il convient de donner à celui-ci non seulement ce dont il a besoin, mais encore le meilleur pour lui : un père et une mère.
L'adoption par les personnes seules ou les duos de personnes de même sexe ne répond pas de nos jours à la recherche du bien de l'enfant mais à satisfaire le besoin d'enfant des demandeurs. Enfin, de nombreuses études montrent que les enfants élevés par des couples de même sexe ont tendance à développer davantage de pathologies comme des troubles du langage...
De plus en plus de pays interdisent l'adoption de leurs ressortissants dans des pays où les personnes de même sexe peuvent adopter. Au lieu d'offrir plus de possibilités d'adoption, la loi a donc complexifié la situation et rendu l'adoption plus difficile.

Illustrations

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Sources et bibliographie

Liens utiles :


Cette page en français a été créée par Peter à partir de sources multiples et d'un exposé scolaire, 15 juin 2002 et modifiée pour la dernière fois 25 août 2020. Son avancement est noté 2/3.